Juillet 2021 : à la piscine de Vaure, l'administration ne se mouille pas...
Cet été, une quinzaine d'habitants d'Annonay et ses environs se sont donnés rendez-vous devant la piscine de Vaure pour y dénoncer la limitation d'accès du fait de l'obligation du pass sanitaire. Un pass sanitaire qui fait état de la présence d'un virus et non d'une pathologie, rappelons-le.
L'occasion de présenter sur une affiche grand format, l'ensemble des textes de loi et traités internationaux qui s'opposent à une telle limitation.
Nous avons été accueillis par deux vigiles ; personnages qui concrétisent la privatisation de la « violence légitime », du feu droit régalien exclusivement d'État. Très vite la direction est arrivée ainsi que la gendarmerie nationale qui fut synchrone avec notre montée sur le parvis de l'établissement - étonnante coïncidence.
Rapidement dans nos échanges, il nous a été nécessaire de recadrer les fonctions des uns et des autres, qui d'un vigile qui voulait arracher notre poster accroché, scotché, à la baie vitrée ; qui d'un gendarme qui tentait de nous faire comprendre : « La France tu l'aimes ou tu la quittes » ; occasion du lui rappeler qu'il était au service des Français que nous étions tous, et pas seulement le bras armé d'un gouvernement autoritaire mais donc bel est bien là pour veiller à « l'ordre public » et au respect des biens et des personnes et non pour nous imposer une vision politique.
Nous avons eu l'occasion d'interpeller les uns et les autres sur leurs participations actives à la discrimination des habitants du territoire sous prétexte prétendument sanitaire d'un accès à un bâtiment public. Tout un chacun se recroquevillant sur son devoir d'exécution d'ordres étatiques qui, pour selon qu'ils sont rendus légaux, n'en sont pas moins clairement discriminatoires et nous leur avons rappelé avec cette question : « Comment pouvez-vous participer à cette discrimination rendue légale contre toute attente ? » alors que dès notre plus jeune âge dans ce pays de « liberté, égalité, fraternité » on nous instruit à nous indigner face à toutes les discriminations, au regard d'une histoire déjà trop riche en ce sens, à différents lieux du monde et époques ?
(Compte rendu et photos : E. M.)