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70- Lutte contre les mesures politiques anti-covid en Vivarais

Quelques réflexions libres sur un aspect du processus dictatorial par Bernard V. (du Collectif des Cordeliers)

(publié le 11 mars 2022)

Depuis deux ans notre pays vit sous le régime de l'ignorance, de ce refus de savoir, de se poser des questions, de ceux qui, paralysés, décérébrés sous l'influence d'une peur qu'on leur impose et qu'ils tolèrent, acceptent ce statut de petits toutous dociles d'un pouvoir politique irresponsable et agressif, installant sa dictacture, celle d'un monde corrompu par l'argent, sous prétexte de santé publique.

Pathétique obéissance face à la manipulation perverse, si simple à identifier dès lors qu'on la regarde sans « verres correcteurs », ceux façonnés par les médias au service d'un capitalisme libéral agressif parce que rongé par le cancer de la finance, des intérêts privés, du pouvoir malsain qui ne peut que créer de l'insanité, tant physique que morale.

Pourquoi tant de déni, tant d'obéissance, tant d'impuissance ? Mais parce que la libération effraie, dans ce qu'elle implique de responsabilité, de conscience vis-à-vis de ce qui est, et non de ce que nous construisons complaisamment de ce qu'elle est.

Car le pouvoir du prédateur public trouve son pendant sur celui, privé, de l'individu qui, nourri d'humiliations, d'envies, de jalousies, de désirs malsains voire pervers, tend à les projeter, à son tour, sur son entourage.

La question n'est pas tant de s'appesantir sur la victime que de comprendre son fonctionnement à travers sa relation avec le bourreau et le sauveur, ce fameux « triangle dramatique » et partant, d'appréhender comment ce qui se joue au niveau des relations sociales s'alimente de ce qui se joue au niveau des relations individuelles, et vice versa.

De quoi s'agit-il ?

La victime apitoie, attire, énerve, excite. Elle se positionne comme inférieure et cherche un Sauveur ou un Persécuteur pour conforter sa croyance.

Le Persécuteur/Bourreau attaque, brime, humilie, donne des ordres et provoque la rancune. Il considère la victime comme inférieure.

Le Sauveur étouffe, apporte une aide inefficace, crée la passivité par l’assistanat. Il considère aussi la victime comme inférieure et lui propose son aide, à partir de sa position supérieure.

Posons le fait que, dans notre prétendue « démocratie », le pouvoir des dirigeants, courbé devant celui de la finance, n'est en rien représentatif du peuple mais joue, pour ses propres intérêts, alternativement le rôle du bourreau et celui du sauveur.

La victime elle, dans ce schéma, c'est évidemment le peuple, ces humains condidérés comme portions négligeables, au regard des « intérêts supérieurs » d'un État corrompu.

Or, ces mêmes humains, endossant complaisamment leur rôle attribué de victimes, endossent de même ceux du bourreau et du sauveur.

Ainsi, le triangle dramatique passe-t-il du plan social au plan individuel, polluant les relations que chacun(e) noue autour de soi et faisant s'interférer les deux plans. Pour reprendre le processus matérialiste dialectique de Karl Marx, le social c'est de l'individualité socialisé et l'individualité, c'est du social individualisé.

La servilité et l'obéissance aveugle naissent de cette confusion qui identifie, si non rejetée par la conscience, pouvoir de l'État et pouvoir personnel. La force de la dictature étatique et sociale se puise donc dans celle de la dictature, assimilée au niveau de l'individu.

Ainsi, le « Maître extérieur », s'intériorisant en chacun(e), devient le « Maître intérieur », acquérant de ce fait, son pouvoir.

Or qui n'a pu se rendre compte, surtout en ces périodes de crise - où se révèlent de façon plus aigue les traumatismes névrotiques - à quel point le « petit pouvoir » des un(e) ou des autres se projetait complaisamment sur leur entourage, à tous niveaux de l'échelle sociale.

En conséquence de quoi, lutter contre la dictature, quel qu'en soit le visage, suppose de prendre conscience qu'elle doit d'abord se comprendre, se combattre et se dépasser au niveau individuel : reconnaître l'acceptation complaisante du bourreau en soi – et du sauveur – c'est la reconnaître et la combattre au plan social, au niveau du pouvoir étatique corrompu.

« Ne me crois pas, expérimente ! »